Les yeux kaleidoscopes by pleur-de-lys, literature
Literature
Les yeux kaleidoscopes
Déchire la nuit avec tes dents, nourris moi des lambeaux de sa chair brune. Ce soir nous allons partir à nouveau, il faut nous perdre dans le désert, tu sais. Peut être y trouverons nous des fleurs, ou des arbres qui poussent à l'envers; si il n'y en a pas, je t'offrirais du sel et nous achèterons des toiles bleues comme nos corps. Les runes que nous tracerons dans le sable y resteront gravés à jamais, comme autant d'invisibles mirages. Quand tu auras soif, alors je danserai nue et il pleuvra sur nos peaux sauvages, nous inventerons la musique.
Et puis un jour, nous découvrirons l'océan au c
Souviens toi de la ronde sans fin
de ces gens que tu as connu,
croisé peut être un jour ou il pleuvait
et que tu songeais à une chanson triste.
Les paroles sont mortes,
ne reste que la musique des mains qui caressent l'ivoire.
Un bruit sec et doux,
comme celui d'une larme au milieu de la pluie.
Il y a ces gens.
Leur parole est un regard,
et leurs mots crèvent les écrans de papier dont nos âme s'entourent pour ne pas voir la foule des pantins exaltés.
D'un geste ou d'un murmure, il faut brûler enfin ces prisons de papier.
Il y a ces gens.
Et ils ne comprennent pas
les notes confuses et les
L'asphalte est un fluide by pleur-de-lys, literature
Literature
L'asphalte est un fluide
L'asphalte est un fluide non newtonien.
Au cur de la ville, l'horizon n'existait plus. Elle se sentait prisonnière des larges boulevards Haussmanniens, illusions furtives d'une vague liberté. L'artifice était au cur de toute chose, les objets et les idées sonnaient creux, les livres avaient été déjà lus mille fois, les rencontres étaient factices et vaines, les amis eux même semblaient vides d'émotions et d'envies.
Elle se souvint d'une nuit ou elle avait ouvert sa fenêtre et crié. Un long hurlement de rage et d'insatisfaction qui avait à peine résonn
Approche mon ami, pose tes yeux sur ce parchemin, regarde ces lettres, sous mon influences, elles dansent, devenant mots, évoluant en phrases, se changeant en concept…n'est ce pas fascinant ?
J'aime les mots, ce qu'ils expriment. J'aime les émotions, même si je n'en éprouve pas. Même si je ne ressens plus aucune émotion propre à l'homme. Suis-je encore seulement l'un d'entre eux ? N'ai-je pas moi aussi évolué en un nouveau concept ?
Il sera a vous d'en décider a la lecture de ces lignes…
Laisse moi donc te conter qui je suis a travers ce qui me fascine.
J'aime à observer mes semblables, à deviner ce a quoi ils pensent. Je me plais aussi
Pleur d'une fleur incolore by pleur-de-lys, literature
Literature
Pleur d'une fleur incolore
Il m'a été donné ce matin
Une fleur étrange au parfum unique
Et d'une couleur qui n'existe pas
Comme je la touchai elle s'est fanée dans ma main
Y laissant des débris traçant comme des dessins mystiques
D'une signification inconnue de moi
Je n'ose interpréter cela comme un signe funeste
Mais l'horreur est en moi ma démence l'atteste
Mes mains sont couvertes de ces pétales grotesques
J'espérais une mort un peu plus romanesque
Pourquoi ces fleurs me semblent elles rouge à présent
Me couvrent le front et morcellent mes sentiments
Leur parfum écœurant me fait sombrer peu a peu
Je me maudis de ce geste et je ferme les yeux
La folie e
Pays maudit, tanière de la pire engeance
Landes honnies, peu propices à l'errance
Contrées de ténèbres, où règne violence
Et amour comme deux soeurs
Les trains transylvaniens sont peuplés bien souvent
De vampires assoiffés aux crocs teintés d'argent
Par l'éclat de la lune peuplant de faux semblant
Les noires forets de l'est
Les obscurs châteaux au fait des précipices
Sont sinistres et branlants et pourtant le calice
D'un immortel lignage s'abandonnant au vice
A la luxure, au stupre…
Dans les long corridors des demeures diaboliques
S'observent tapisserie et ornements phalliques
Ce sont là des vampires les armes oniriques
Qui pro
J'aimerais être Amazone
Régnant sur les forets profondes
Avec un tronc pour tout trône
Et pour peuple la sylve féconde
Dominant la flore et la faune,
Mon manteau de souveraine serait tissé de lumière et d'ombre,
Cette ombre qui fait dire qu'elle existe pour donner naissance au jour,
Et qui ne dévoilerait mon corps qu'aux seules bêtes.
Ma couronne serait faite des éclats de ciel et de la cime des arbres cyclopéens qui filtrent le soleil et font de mon domaine un joyau vert, brun et obscur mais merveilleux pourtant.
J'aimerais être Amazone
Aux seins forts et doux comme deux hercules.
J'aurais la peau couleur d'argile,
Je serais scu
On dirait qu'ils sourient ces cadavres sans voix
Ils nous disent leurs peines avec leur regard vide
Incommensurable est leur immobilité
Aux creux de leurs chairs pourtant quelle volupté
Leurs seins froids et rigides
Comme d'abruptes falaises
Vous invitent à l'escale
Pour un sensuel sommeil
Leurs lèvres autrefois roses comme de jeunes fleurs
Sont à présents livides
Et murmurent pour moi seul
Des charmes oubliés
Dans leurs bouches glacées les mots sont des baisers
Ils fredonnent sans bruit
Des mélodies charnelles
Qu'eux seul peuvent ourdir
Et qui sont de brûlantes déclarations d'amour
Les ombres qui les animent
Sont des voil
Sur le trottoir, au beau milieu d'un rayon de soleil, un chien était assis. Il regardait passer les gens. Il ne bougeait pas. Le chien était statue.
Parfois seulement il suivait du regard un passant. Peut être lui trouvait il une odeur plus agréable qu'aux autres, oui bien il aimait la manière dont le nuage de buée s'échappait d'entre ses lèvres.
D'autre fois, mais c'était plus rare, le chien remuait la queue.
Le chien restait ainsi. Des jours et des jours durant, toujours sur le même bout de trottoir, dans l'éternel rayon de soleil, celui qui passait entre le clocher de l'église et la statue de la vierge sur la place. Et quand la lumière
Des heures et des heures durant ils avaient combattus dans l'arène. Ils avaient dansé la danse de la vie et de la mort. La danse de la séduction. Un ballet envoûtant qui ne cesserait qu'au renoncement, au sacrifice de l'un des deux partenaires. LE taureau, ou l'autre, le pantin qui agite sa ridicule épée devant le mufle rouge de la bête. Souvent c'est le taureau qui s'allonge sur le sable doré de cette macabre scène. Parfois pourtant le bourreau danse une autre danse, au bout des cornes du moderne minotaure. Dans chacun des cas le public bruyant se réjouit. Show biz oblige.
Les capes papillonnent sous un soleil aussi brûlant que le sable qui